Arrivée au Puy-en-Velay

Voici le chemin que nous comptons faire jusqu’à Saint Jean Pied de Port :

Nous commençons par aller au “El Camino”, le bureau des pèlerins. Achat de la coquille à mettre sur le sac à dos et la fameuse Créanciale à faire tamponner à chaque étape. 18h pot d’accueil des pèlerins au « El Camino » par des bénévoles très chaleureux.

Demain grand départ.

Le Puy en Velay - Montbonnet : 17 km

Ce matin, après la bénédiction à la basilique du Puy, la grande porte s’ouvre dans le sol au milieu de l’allée centrale, et environ 150 pèlerins s’élancent dans l’escalier vers le Chemin.

Église de St Christophe en Dolaison

Chapelle Saint Roch :

Vue de notre gîte à Montbonnet :

Montbonnet - Rozier : 19,5 km

Étape avec dénivelés importants (cumulé : +650m -700m). On franchit la vallée de l’Allier très encaissée. Départ par 5 degrés, mais nous avons très beau temps (mieux que les prévisions).

Saint Privat d’Allier :

Arrivée à notre gîte à Roziers :

Roziers - Villeret d’Apchier : 18 km

Les hauts plateaux de la Margeride.

On passe par Saugues malheureusement le Musée Fantastique de la Bête du Gévaudan n’ouvre qu’à 15 h, pas le temps d’attendre (les initiés comprendront, les autres pourront taper “Henriot portefaix gévaudan » sur Google).

« Tsabone » : \240roulotte de berger dans laquelle nous avons failli dormir mais Martine a préféré renoncer

Le Villeret d’Apchier : patrie de Jacques Portefaix.

Villeret d’Apchier - Le Rouget : 18 km

“Le Sauvage” : ancienne ferme fortifiée reconvertie en gîte ; nous nous contentons d’y prendre un café. Un vent glacial souffle.

Nous passons de la Haute-Loire (Auvergne-Rhone-Alpes) à la Lozère (Occitanie).

Première averse avant l’arrivée au gîte : Martine inaugure sa jupe de pluie

Arrivée à la maison d’hôte :

Puis dîner à la ferme à 500m plus bas. Gîte beaucoup plus rustique au dessus de l’étable à vaches et du hangar à foin. Par contre dîner délicieux, sauté de veau !

Le Rouget - Aumont Aubrac : 19 km

Temps encore très frais et venteux, mais pas de pluie, alternance de nuages et de soleil.

Toujours les plateaux de la Margeride, vallonnés, couverts de prairies, de pâturages (beaucoup de vaches), de bosquets et de landes : très beau.

Arrivée à notre chambre d’hôtes « Les Volets Bleus »

Notre chambre :

Aumont Aubrac -Finyerols : 17 \240km

Étape facile. Temps superbe.

Lasbros :  km 100 \240de notre périgrination !

A l’heure du déjeuner, le sentier est bordé de barbelés des deux côtés. Nous avisons un endroit où le barbelé est assez haut pour passer à quatre pattes dessous. Aussitôt fait. Mais pendant notre excellent pique-nique, trois locataires de la prairie, c’est à dire trois dignes aubrac, qui s’ennuyaient probablement en attendant le pèlerin, s’approchent, et peut-être autant attirées par sa pitance que par le pèlerin lui-même, se montrent un peu trop affectueuses. Nous battons en retraite, en franchissant à nouveau dare-dare le barbelé, pour terminer le pique-nique un peu plus loin.

Nous empruntons des petites routes, où nous rencontrons plus de tracteurs et de bétaillères que de voitures.

Nous sommes maintenant en Aubrac : la végétation devient plus rare et rabougrie, les terrains plus caillouteux.

Finyerols - Nasbinals : 10 km

+ détour par la cascade du Déroc 2,5 km

Soit 12,5 km

Courte étape pour nous ménager un après-midi de repos dans le charmant village de Nasbinals, après une semaine de marche.

Paysages arides de l’Aubrac :

La population locale :

Nasbinals :

Nasbinals - Saint Chély d’Aubrac : 17 km

Encore les hauts plateaux de l’Aubrac, nous oscillons entre 1100 et 1400 m d’altitude.

Belles vues sur le lointain ; parfois même, vers le nord nous apercevons la chaîne des Puys encore partiellement enneigée.

Le village d’Aubrac :

Nous quittons la Lozère (48) pour l’Aveyron (12), et entamons une grande descente qui nous conduit demain au bord \240du Lot.

Saint Chély d’Aubrac - Saint Come d’Olt : 16,5 km

“Olt” = “Lot” en occitan

Nous poursuivons notre descente vers la vallée du Lot, ponctuée de quelques bonnes grimpettes, qui augmentent d’autant le dénivelé à descendre. En deux jours, nous sommes descendus de 1000 m, et la température est maintenant beaucoup plus chaude.

Beaux toits de lauzes en forme d’écaille :

Saint Come d’Olt :

Notre maison d’hôte :

Vue de notre chambre :

Abandon !!!

Alors que tout allait si bien : 9 jours par un temps exquis, pas de bobos (ni ampoules, courbatures, coups de soleil ou foulures) le dos de Didier le faisait souffrir depuis plusieurs jours, de plus en plus, pas pendant la marche ni le sommeil, mais le reste du temps, de façon de plus en plus intolérable si bien qu’il nous a paru prudent d’abandonner.

Nous avons été enthousiasmés par les paysages traversés, les autres randonneurs rencontrés, et les hébergeurs ; nous espèrons vous avoir fait partager un peu de cet enthousiasme.

Peut-être reprendrons nous un jour là où nous avons abandonné . . .

Retour sur le chemin de Compostelle en 2022 : vendredi 22 avril, nous prenons le train pour Aumont Aubrac pour passer une nuit dans la même chambre d’hôtes que l’an dernier : “Les volets bleus”.

Nous prenons “La malle postale”, qui fait aussi le transport de personnes, pour gagner le départ de notre périple : Espalion, au bord du Lot, quelques kilomètres après Saint Come d’Olt, lieu de notre abandon l’an dernier.

Espalion Estaing : 12,7 km (pour reprendre en douceur).

L’église Saint Pierre de Bessuéjouls :

Matinée couverte, averses l’après-midi.

En fin d’après midi, François, Sophie, Louise et Rose nous rejoignent à Estaing en voiture, après avoir traversé l’Aubrac sous la neige, et passent la nuit avec nous au gîte « Chez Aurélie ».

Estaing - gite du Barthas (qq km après Campuac) : 13,5 km.

C’est du moins ce qui était prévu.

Clotilde et Saul nous rejoignent à Estaing par le Compostel’Bus après une nuit à Aumont Aubrac.

Départ sous la pluie qui ne nous quittera pas de la journée.

Au fond : le surprenant château d’Estaing.

C’est parti !

Après une rude montée au départ d’Estaing, pIque nique sous un abri de fortune à Saint Génies des Ers.

Dans l’après-midi, nous descendons en forêt dans un vallon, pour traverser un ruisseau, ce qui se fait habituellement par un gué équipé de quelques pierres posées dans le lit du ruisseau. Mais les pluies d’hier et d’aujourd’hui ont transformé le paisible ruisseau en un torrent impétueux et profond. François essaye bien de trouver une solution grâce à un tronc d’arbre qui enjambe le ruisseau un peu en aval du gué, mais il faut se résoudre à l’évidence : la traversée est trop dangereuse et nous devons faire demi-tour. Revenus à la route un peu découragés, nous appelons notre hôte du gîte “le Barthas” qui vient nous chercher avec trois voitures, à la grande joie des enfants.

Et pour terminer, pour certains, visite du célèbre quillodrome de Campuac en pleine effervescence.

« Le Barthas » - Le Soulié : 11 km.

La pluie a cessé !

Arrivés au premier hameau, Lagarrigue, nous rencontrons Bernard qui nous fait visiter son surprenant théâtre, et nous fait une démonstration de marionnettes.

Arrivée à l’ Accueil Chrétien du Soulié, un vrai gîte de pélerins : les enfants et petits enfants dorment dans une yourte qu’on atteint en traversant le poulailler.

En guise d’apéritif, l’hôte Michel nous fait une conférence sur le fameux tympan de Conques que nous découvrirons demain ; la conférence n’est pas appréciée à sa juste valeur par les petits.

Le Soulié - Conques : 15 km

Très beau temps.

Ravitaillement au premier village : Espeyrac, où Sophie en profite pour réparer ses chaussures qui ont éclaté.

Conques :

Nous allons continuer sans enfants et petits-enfants.

Conques - Saint Roch : 22 km, qui commencent par une très rude et longue grimpette à la sortie de Conques.

Oups ! Ce n’est pas parce que les enfants nous ont quitté qu’il faut faire n’importe quoi !

Temps magnifique, même un peu trop chaud l’après-midi.

Le petit pont avant la montée :

Arrivés à notre destination présumée, “L’Estaca” à St Roch, nous avons la douloureuse surprise d’apprendre que l’hôtesse n’a pas de réservation à notre nom et que sa maison est complète. Martine, déjà caramélisée, décide qu’elle n’ira pas plus loin. Heureusement l’hôtesse compatissante part avec sa voiture se renseigner au prochain gîte qui n’est qu’à quelques centaines de mètres plus loin, mais en haut d’une côte bien raide ; elle revient quelques minutes plus tard en nous annonçant que c’est bien au gîte suivant que nous avons réservé. Comment avons nous réussi à nous tromper ainsi ? L’hôtesse monte ensuite Martine et notre bagage avec sa voiture.

Saint Roch - Felzins : 19 km.

Temps légèrement nuageux, idéal pour marcher.

Chapelle de Guirande :

A Felzins, « Le Pentadou » est une véritable chambre d’hôtes de charme avec piscine, tenue par un couple belge très accueillant.

Felzins -Figeac : 12 km, enfin une étape raisonnable !

Temps couvert.

Nous arrivons à Figeac pour le déjeuner : au restaurant. Visite du château.

Nuit à l’hôtel des Bains, au bord du Célé.

Très beau temps, petit vent frais.

Le matin : déambulation dans Figeac, petite ville de caractère, avec son marché du samedi qui se répand dans tout le centre ville.

L’après-midi : Figeac - Faycelle 8 km (la honte !).

Montée un peu raide au début, pour quitter la vallée du Célé, puis campagne vallonnée.

Nuit dans une « caselle » (ancienne cabane de berger, mais réaménagée avec tout le confort).

Faycelles - Grealou : 14 km

Temps magnifique.

Itinéraire vallonné dans le Quercy.

Montées et descentes alternent fréquemment, pas si douces, alors que ceci n’est représenté sur notre topo-guide que comme un itinéraire parfaitement à plat.

Le village de Faycelles :

Une randonneuse rencontrée (elle fait le chemin en portant sa fille) :

Nous couchons ce soir dans une roulotte :

Grealou - Cajarc : 12 km

Étape très agréable et facile ; très beau temps.

Causse du Quercy (haut plateau) puis descente sur la vallée du Lot pour arriver à Cajarc.

Dîner au restaurant « Chez Moulino » ; pourquoi ce nom ? Parce que dans son sketch « le schmilblick » (1976), Coluche, qui avait une maison dans l’Aveyron, avait situé son fameux jeu radiophonique à Cajarc, et M. Moulino, marchand d’articles de pêche dans cette ville, était l’un des candidats (Sketch à réécouter sur YouTube).

Autres célébrités de Cajarc : Françoise Sagan y est née, et Georges Pompidou y acquit une maison en 1962 et en fut conseillé municipal de 1965 à 1969.

Cajarc - Limogne-en-Quercy (mas de Gascou) : 14 km

Temps couvert et frais, quelques gouttes de pluie ce matin, soleil à l’arrivée.

Le début de l’itinéraire se fait dans la vallée du Lot, puis nous montons dans le causse caillouteux, couvert de forêts.

Notre gîte : « le mas du cartographe » :

Aujourd’hui, nous avons dépassé les 300 km depuis Le Puy-en-Velay

Limogne-en-Quercy (mas de Gascou) - Bach : 19 km

Toujours le causse du Quercy aussi caillouteux ; mais ces cailloux servent à tant de constructions en pièces sèches : habitations, souvent dotées d’une protubérance semi-circulaire sur un pignon qui est un four à pain, pigeonniers, caselles (voir plus haut), gariottes, murets de clôture qui bordent parfois le chemin sur des kilomètres, où cayrous, simples amas de pierres fruits de l’épierrement des labours.

Beaucoup de ces édifices sont en réfection, ce qui prouve l’attachement que leur voue la population locale.

Lavoir avec les pierres « en ailes de papillon  » :

A Varaire nous quittons le GR pour nous approvisionner. Pour retourner sur le GR, nous demandons notre chemin aux passants, mais c’est à croire qu’ils se sont donnés le mot pour nous faire tourner en rond si ce n’est en bourrique : « c’est par là » .. « non c’est pas par là » … « passez par là, pas par là », …

Après une heure de pluie, arrivée au « Mas de Juge » :

Bach - Laburgade (La Bouyssière) : 14,5 Km

Chemin facile, large ; petit raidillon à l’arrivée.

Le beau temps est revenu, il ne nous aura pas abandonnés longtemps.

Chênes truffiers :

Dîner au gîte avec Georges qui vient de Fribourg (Suisse) :

Laburgade (La Bouyssière) - Cahors : 14 km sans histoire, + 8 km de promenade dans Cahors.

Champs de lavandes :

Ici se termine ce deuxième épisode de notre chemin (200 km depuis Espalion, 352 km depuis Le Puy en Velay).

Cette fois-ci, ce n’est pas un bobo ou un problème de santé qui nous arrête, mais des obligations et des activités nous contraignent à rentrer.

Encore une fois, nous avons beaucoup aimé ce chemin et les nombreuses rencontres qu’on y fait, et surtout les trois journées accompagnés de nos enfants et petits enfants. Nous espérons vous avoir un peu fait partager ces bonheurs.

Nous reprendrons peut-être un jour pour un troisième épisode.

Le pont Valentré à Cahors :

Ultreïa !