Le Saint Patron d’Auxerre et de l’Yonne
Ça y est, c’est le début de ma nouvelle vie sur le planning.
Deux semaines après les résultats du concours, j’ai enfin reçu le premier appel de Vincent Mangin. Pour mon premier contrat, je suis envoyé à Auxerre dans l’Yonne, l’une des capitales de la diagonale du vide. Vincent Mangin me parle d’une rédaction « tourmentée », le rédacteur en chef est en arrêt maladie, pareil pour le directeur, pareil pour une des matinalieres. Ils reçoivent des planeurs à la pelle pour combler les absences. Moi, j’y serai 3 jours seulement, du vendredi au dimanche pour du reportage.
Contrat court + équipe décimée + petite rédaction sans trop d’actu, un bon mélange pour un premier contrat sans trop de pression. Ça ressemble presque à un « faux départ », un coup d’essai.
Auxerre ce n’est pas le bout du monde, 400km de Chambéry où on habite encore avec Emma, un peu moins de 4h en voiture. Mais moi je prend le train, et de rendre en train dans la diagonale du vide, ça n’a jamais rien de simple. 6h30 de voyage avec deux correspondances. Ce sera encore un peu plus pour moi car ma correspondance à Paris Bercy a 45 minutes de retard.
J’arrive à 20h30, voilà ma première photo de gare (je vais essayer de les collectionner comme les cartes Pokémon).
Ça ne vaut pas la gare de Metz (aucune ne vaut la gare de Metz)
Il me restait à rejoindre mon humble demeure pour ces 4 nuits icaunaises (le gentilé de l’Yonne ndlr) : l’hôtel Ibis Auxerre centre (c’était à peu près le seul disponible).
Vu la première impression plus que moyenne que m’a fait la ville à la sortie du train, j’ai été plutôt surpris de la jolie vue que m’offrait ma chambre.
Petit coucher de soleil sur l’Yonne (le fleuve cette fois, pas le département)
Pour ne pas parler 40 fois de la vue, je met aussi les photos que j’ai pris depuis le pont juste à côté de l’hôtel en allant ou revenant du travail.
Sûrement la seule vue sympa d’Auxerre (en tout cas à ma connaissance)
La photo rend rien mais c’était beau aussi de nuit
Pour ce qui est de la chambre en elle même, rien d’extraordinaire. Y’a l’essentiel, pas beaucoup plus, mais c’est déjà ça. Je ne m’y suis pas senti mal. Bon par contre la déco est plus que simple. Y’a une espèce de fresque moche au plafond et c’est tout, c’est tout blanc. D’ailleurs, le plafond était très bas, ce qui était un peu oppressant. La salle de bain était petite mais cool.
Bon… on dirait une chambre de motel pour les putes de cet angle
Petite précision: ça manquait cruellement d’une lumière « tamisée »
El famoso plafond moche
La coquette salle de bains
J’avais droit au petit dej mais je l’ai pris qu’une fois. Et je me suis pété le bide mdr. Y’avait du bon bacon et du bon pain, c’était très bon. RAS.
Dernier détail : il a fait un giga temps de merde pendant 3 jours, je me suis trimballé une toux affreuse tout le séjour c’était très chiant.
Parlons un peu du travail.
Il faut savoir que la rédaction est à plus de 20 minutes de mon hôtel. Moi qui suis un grand marcheur (non) je vais pouvoir commencer la journée en douceur par une belle promenade.
Bon en fait non pas du tout parce que les rues ressemblent toutes à des quartiers miniers, ça sent la desinstrualisation, la France des ronds points, des sous préfectures et y’a évidemment des affiches « Votez Marion » collées à certains endroits. Oui je parle comme un gros con.
Après avoir dit tout ça, je n’imaginais pas que les locaux de France Bleu Auxerre puissent se situer dans un palace. Et j’avais raison.
Ça reste minion, je vais arrêter d’être un connard
Je n’étais pas particulièrement stressé de rencontrer l’équipe, et franchement mon arrivée s’est très bien passée, j’ai été très bien accueilli. Petite description de l’équipe.
D’abord Delphine, c’est l’adjointe mais c’est clairement elle qui tient la baraque vu que la plupart des cadres son en arrêt ou incompétents. Elle m’a paru sympathique et m’a facilité les choses. Mais certains membres de l’équipe m’ont dit qu’elle était un peu faux cul, donc je sais pas.
Ensuite Thierry, c’est son mari. Un gars d’une cinquantaine d’années qui m’a l’air très drôle, très taquin. Dommage de pas avoir pu le voir plus d’un jour.
Erwan, un autre planneur qui était là depuis 15 jours, son dernier c’était mon premier. Un gars qui a l’air cool même si je suis pas sûr qu’il m’ait vraiment apprécié. Il sort de pige à Drome Ardèche, je pense que c’est un crack, il a couvert l’affaire Thomas à Crépol. On est allé boire un coup ensemble le premier soir,et forcément il était assez choqué du peu de niveau d’exigence dans la redac, par rapport à Valence c’est un autre monde. Il m’a raconté que les titulaires avaient un peu lâché la rampe et étaient fatalistes, ne faisaient plus les efforts pour bien couvrir l’actu. J’avais senti ça aussi en écoutant les matinales la veille de mon arrivée.
Ensuite y’a Pauline, la pigiste de la rédac. Très sympa, mais pas forcément au bon endroit pour progresser, elle le dit elle même, et après avoir échoué au planning elle a décidé de changer de locale et d’aller à Dijon.
Enfin Nicolas, le sportif de la rédac (et le copain de Pauline accessoirement), vraiment très cool aussi. Je lui ai posé pas mal de questions pour savoir comment il est arrivé là, il faut pas que j’arrête d’insister pour faire du commentaire au moins une fois, sinon ça va être chaud.
Pour mon premier jour, je n’ai pas fait grand choses : deux appels à des directeurs d’Ehpad qui disent que leur finance sont dans le rouge. Les appels étaient prévus à 17h, j’ai rien fait avant, et j’ai juste monté 2 sons. Je risquais pas de me tuer à la tâche. Et du coup première et dernière fois que je voyais les plus vieux de l’équipe puisqu’ensuite en reportage week end je suis seul le plus gros de la journée.
Deux reportages au programme le samedi pour moi. Le premier avec une association qui organisait des ateliers avec les enfants pour les sensibiliser à la malvoyante ou à la cessité. C’était plein de petits jeux plutôt rigolo, rien de très compliqué, j’ai pu faire un tout sonore (ce qui m’arrive très très rarement).
La petite Maëlle qui se prend pour Gilbert Montagné, et l’animatrice (un peu bizarre par ailleurs) qui l’a guide
Deuxième reportage de l’aprem à Irancy, pour la traditionnelle « course de côte » qui a lieu tous les ans. Le rendez-vous des grosses cylindré, des moteurs qui ronronnent et des Kévin qui débrident leur Peugeot 306 pour en faire une voiture de course.
Sheeeeesh
Katchaaaaaow
Évidemment, à Irancy, on en a ras le bol des enfoirés d’écolos qui nous laissent pas rouler tranquillement nos bagneules. On aime le bruit et l’odeur du moteur et de l’huile.
Ça c’est cadeau
Journée tranquille sans trop de problème mais qui se termine quand même à 22h30, c’est solide.
Dimanche, déjà mon dernier jour ici. Ça part sur un reportage au « Maquis de la souille » ou est organisée une randonnée commémorative. Rien de particulier à signaler, intéressant mais un peu chiant quand même. Je finis vite le truc et c’est ciao.
On finit ce séjour auxerrois par une petite soirée au bar devant OL PSG (on perd 4-1 🥲) avec Nicolas (qui est aussi supporter de l’OL, sah quel plaisir), Pauline et la nouvelle pigiste dont je n’ai plus le nom mais qui est une énorme gaucho mdr. En tout cas c’était très cool.
Je ne serais pas Corentin Wahu si je ne perdais pas des choses partout où je passe. Ça n’a pas loupé, j’ai perdu ma carte bancaire le dernier soir 🤠. Une petite gourde laissée à la rédac.
Petit bonus : ce lancement de reportage le lendemain de mon départ, régal :