Le projet - Lundi 20 juin 2022

Ce tour des Vosges à vélo occupe mon esprit et un dossier de mon ordinateur depuis plus de deux ans. J’avais prévu de le réaliser en septembre 2020, mais certaines circonstances sanitaires obscures m’en ont empêché. En 2021, j’avais préféré me lancer dans un périple plus simple à organiser, en une période encore incertaine, entre Paris et La Flèche. Je pense, avec l’accord bienveillant de Marie-Claude, que ce projet est désormais réalisable.

Évidemment, en tant que simple cyclotouriste d’un âge avancé, il ne s’agit pas de me lancer à l’assaut du massif vosgien, mais bien d’en faire le tour ! Au sud, je longerai le canal du Rhône au Rhin et le Doubs ; à l’ouest, ce sera la Saône, le canal des Vosges et la Moselle ; au nord, le canal de la Marne au Rhin ; et à l’est, j’emprunterai la vélo-route des Vins, ce qui devrait constituer la seule partie vallonnée de la boucle.

Comme pour mes précédentes aventures, je me suis livré à deux activités préparatoires très chronophages : le chargement sur ma tablette des traces des voies vertes et vélo-routes que j’aurai à emprunter, et la recherche des hébergements possibles le long ou à proximité du parcours en privilégiant toujours les chambres d’hôtes, avec table d’hôtes si possible, et les petits hôtels-restaurants. J’ai aussi recueilli sur différents sites ou blogs des informations précieuses et variées sur certaines parties de cette boucle qui, curieusement, semble n’avoir été parcourue dans son intégralité par aucun cycliste.

Selon mes estimations, ce tour des Vosges représente environ 900 kilomètres. À raison de 60 kilomètres par jours en moyenne, j’ai prévu 15 étapes pour la parcourir sans tricher, c’est à dire avec un vélo musculaire comme on dit maintenant pour faire la distinction avec les assistés électriques. Est-ce bien raisonnable ? Je ne sais trop car ma condition physique n’est pas au top et mes problèmes de dos et de genoux sont toujours là.

Autre sujet d’inquiétude : la météo. Aurai-je à affronter quelques épisodes orageux et/ou périodes de canicule ? Et les hébergements, pour lesquels je n’ai effectué aucune réservation préalable, seront-ils tous complets ? La dernière interrogation concerne mon voyage de La Réunion jusqu’à Eguisheim, village proche de Colmar où je dois prendre demain après-midi possession de mon vélo : tout se passera-t-il sans anicroche dans la succession programmée des moyens de transport entre avion, OrlyVal, RER, métro, TGV, TER et taxi

Mais foin de tous ces doutes préliminaires ! Je pars ce soir, certes avec un pincement au cœur car Marie-Claude et ma famille d’ici vont me manquer, mais aussi avec enthousiasme pour vivre ce projet longuement mûri. Mes derniers préparatifs ont été, eux, rapidement menés car j’ai l’habitude de sélectionner les quelques affaires à emporter, puis de les conditionner dans plusieurs petits sacs qui n’auront plus qu’à passer de l’unique bagage de cabine de l’avion aux deux sacoches du vélo.

L’aventure peut commencer…