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D60B, 73630 Jarsy, France

Nous avons organisé cette sortie au dernier moment. Rose-May s’est dégagée son dimanche et avait juste une petite marche nordique le samedi matin. Un petit trek en amoureux se dessine rapidement.

Notre destination : les Bauges. Apparemment, c’est un massif magnifique que ni l’un ni l’autre ne connaissions. Les sacs sont vites bouclés et après avoir été cherché Rose-May qui faisait sa marche nordique à Ferney, nous voici partis pour Jarsy.

Nous décollons vers 11.30 du village. Rose-May est fatiguée, mais rien ne pourrait affecter son énergie ni sa motivation. En revanche, la chaleur est déjà accablante ! Heureusement qu’il y a de l’eau partout car nous allons boire comme des trous tout le long du trek.

Allez, c’est parti pour une longue marche en forêt et dans les alpages.

À la sortie du village.

Nous avons rapidement faim, alors pause pique-nique dans la forêt, au bord du torrent. L’éternel duo saucisson-fromage a toujours autant de succès. Rose-May en profite pour me retirer une tique que j’ai chopée sur le mollet en traversant les herbes hautes. Test du tire-tique : validé.

Petit sentier dans la forêt.

Plat ?… Que nenni. Cela ne va pas tarder à monter…

La chaleur est toujours accablante mais le paysage, magnifique !

Traversée dans les barres rocheuses et vue sur le lac d’Annecy en contrebas. Impressionnant…

En route vers la prochaine source. En fait, euh, non… la source sera à sec. Et ben… tant pis ! On continue vers le col.

Arrivés au col force est de constater que nous trouvons cette étape bien longue pour le premier jour… c’est étrange, tout d’même.

Petit coup d’œil sur IPhiGenie et là, aucun doute, nous avons suivi la trace à l’envers ! Ah, ah, voilà l’explication… Nous voilà donc partis pour faire dans l’après-midi, une étape prévue pour une journée !

Je grogne un peu (forcément) mais vu que je ne peux pas trouver un responsable crédible et que je ne peux m’en prendre à Rose-May (c’est elle qui a le petit déjeuner), on se recentre et on repart !

Bon… ben… de toutes manières, on n’a pas vraiment le choix car le terrain n’est pas propice au bivouac. Alors nous voilà partis pour une descente de 1000m et une remontée de 800m que nous attaquerons à 18h.

La fatigue se fait sentir mais nous ne lâchons rien !

Nous sommes crevés… mais déterminés et prenons rapidement de l’altitude. Direction : chalets d’Eaux Froides, le lieu prévu pour notre bivouac.

Arrivée à quelques encablures de notre lieu de bivouac. La vue est superbe sur le lac d’Annecy.

Nous arrivons à 20.15. Il y a quelques tentes et sommes tentés de squatter l’abris à disposition, étonnamment vide malgré le monde. C’est que… il est en réalité déjà occupé par une belle petite bande de souris, a en croire le raffut quand nous ouvrons la porte !

Ce sera donc bivouac sous tarp. Youpi.

De nombreux campeurs sont déjà installés mais nous finissons par trouver une petite zone avec une vue magnifique sur le lac depuis notre duvet.

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Unnamed Road, 74210 Giez, France

La nuit fut calme et réparatrice, même si Rose-May a lutté tout la nuit avec son duvet qui n’a cessé de lui rappeler la dure loi de la gravité. Noter la position de sa tête par rapport au haut du matelas 😁

Réveil en fanfare à 5.30 par un patou qui vient aboyer à quelques mètres du tarp pendant plusieurs minutes. Surtout, ne pas paniquer car emmitouflés dans nos duvets, on ne peut pas faire grand chose contre la grosse bête… Mais le chien n’est pas si agressif au final, et après avoir réveillé tous les campeurs, il s’en va tranquillement comme il est venu. Merci pour le réveil.

Nous prenons notre temps ce matin, après la bonne bambée dhier. En plus, aujourd’hui est censé être une étape tranquille, alors cela devrait aller. \240Enfin ça, c’est ce qu’on pensait…

Après avoir fait connaissance avec les chèvres, acheté une tomme à la bergerie du coin, et papoté avec la bergère sur l’extension du territoire des loups (une meute de cinq vit à proximité) nous reprenons notre route..

Il fait toujours aussi chaud mais heureusement, il y a de l’eau partout. Hormis une ampoule à un orteil, et un teeshirt trop chaud, tout baigne et nous nous laissons transporter par les paysages grandioses qui nous entourent.

En ligne de mire, un des sommets typiques des Bauges (circonvolution qui m’évite de dire le nom du sommet que j’oublie de toute manière).

C’est bau, les Bauges.

Le pas de l’ours. Mais sans l’ours. Juste l’odeur.

Nous traversons une zone de hautes falaises absolument majestueuses sous un soleil de plomb. .

Du muguet en fleurs, en cette saison, à cette altitude !

Petit chalet forestier mis à disposition pour les randonneurs : merci l’ONF !

L’intérieur donne envie mais il est trop tôt pour manger. On continue notre route…

Des fleurs partout… Heureusement, Rose-May s’est chargé de son super bouquin… qu’elle n’a jamais ouvert :-)

Nous continuons jusqu’au col d’Orgeval (je l’ai retenu celui-ci car c’est marqué sur le panneau). La montée, sans être difficile, nous rappelle notre effort d’hier. Enfin, s’est plein d’enthousiasme que nous arrivons au col et que nous découvrons le paysage.

C’est bucolique…

Ohhh, les belles gentianes…

L’Arcalod, et ses impressionnantes dalles de rochers nous domine de ses 2227m. Notre passé de grimpeurs et d’alpinistes téméraire ne nous fait pas hésiter longtemps pour nous lancer à l’assaut de ce géant impressionnant ! C’est plein d’allant et de courage que nous nous élançons, tels des fantassins sur les créneaux de chateaux forts, à l’assaut de ce monstre de calcaire et… et…

Euh, en fait pas du tout… nous sommes partis pour en faire l’ascension qui était censée rester de la randonnée. Technique, certes, mais de la randonnée.

Vous connaissez la différence entre la théorie et la pratique ?

Début de l’itinéraire.

Le paysage n’en est pas moins impressionnant.

En réalité, nous nous trouvons vite confrontés à de véritables passages d’escalade en 3, dans des cheminées, dalles et boîte aux lettres diverses. On évite de regarder le vide qui est parfois… bien présent. La montée est rendue difficile par le poids de nos sacs, la chaleur, les incertitudes de l’itinéraire ; nous sommes très prudents pour éviter tout dérapage malheureux.

Toujours volontaire, ma guide perso.

Un chemin ? Quel chemin ?!…

Après les derniers mètres sur l’arête sommitale, nous arrivons soulagés au sommet à 2227m (c’est marqué sur le panneau). La vue est magnifique sur le Mont Blanc, la Vanoise, et au moins, nous avons un peu d’air frais ici.

Ben oui, je suis content.

Quelques nuages, mais rien de méchant.

Petit pique nique rapido car le saucisson fromage ne passe pas trop pour Rose-May. Nous décidons de redescendre et de profiter du pique-nique une fois que le noyau dur de la descente sera passé. Bien nous en a pris : il y a du traffic et des gens montent et descendent sans arrêt avec un risque de chute de pierres très élevé. Tant bien que mal (plutôt bien d’ailleurs), nous retrouvons le plancher des vaches où nous faisons notre petit pique nique au soleil.

Vue sur le Mont Blanc.

On reste concentrée…

On l’a fait ! Un de plus !

Bon… c’est pas le tout, mais nous avons encore 1000m de D- à nous enfiler… la descente se fera successivement dans les alpages, la forêt, les prés…

Allez… c’est reparti…

Fontaine salvatrice dans le dernier village avant Jarsy. C’est qu’il reste encore 5km…

À la sortie du village, nous croiserons un troupeau de vaches, accompagné d’un taureau énorme, aux attributs qui laisseraient pantois n’importe quel baigneur vendéen au sortir de l’eau…

Petit village typique du massif.

Sentier bucolique dans la forêt. La fatigue se fait sentir (enfin, pas pour moi ;-)

Après quelques kilomètres sous un soleil de plomb, nous rejoignons Jarsy où nous ferons cadeaux de nos dernières victuailles à un randonneur solitaire en panne de repas. Petite contribution à la magie du sentier.